lundi 24 novembre 2014

En avril 2014, mes images avaient illustré le Journal de Culture et Démocratie.
Côté Images. Vero Vandegh.
Elle est graveuse et – elle nous le dit – elle aime les histoires. Les siennes et celles des autres. Histoires d’amour, de couples,  de  passion, de fusion, d’émotion.
Au premier abord, les images de Vero Vandegh peuvent susciter l’étonnement, voire un trouble, un malaise devant ce qui est manifestement inspiré par des êtres véritables, «des humains de chair, donc de désir et d’émotions ressenties, dont elle traduit le bouleversement » (Michel Voiturier).
Et puis, dans une formidable soudaineté, les images s’imposent. Le sujet est présent, affirmé. Il s’agit de la femme, ou de l’homme ou des deux, de ce qui les rapproche, de ce qui les préoccupe. Vero Vandegh nous parle fort bien, et très simplement, de tendresse, d’érotisme, de corps à corps, de la quête que l'on mène avec l'autre ou avec soi même. De fantasmes. De survie. De la mort qui attend,  tout  au  bout, inéluctable.
C’est parfois une simple balafre. Brute. Concise, voire elliptique, sans détail inutile, la forme se précise alors, se dérobe, s’arrondit, se casse, se recrée en profonds aplats noirs ou en espaces clairs, où le sujet n’existe plus que par le contour... Et la silhouette de l’un(e) se fond dans l’autre, le colonise, disparaît. On frôle l’abstraction mais tout est dit, même ce qui semblait ne pouvoir l’être. Éclipse. Assaut permanent d’une masse contre l’autre, d’une clarté lunaire contre l’obscurité. L’œuvre de Vero Vandegh est questionnante, sensible, humaine. Attachante.
Georges Vercheval pour Culture et Démocratie N°33   

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